Les admirables bas-reliefs de Saqqarah, faubourg de l'ancienne Memphis représentent la vie quotidienne des égyptiens il y a cinq mille ans. On peut dire que c'est le "premier livre du monde" qui de plus nous donne la liste de cinquante-huit pharaons jusqu'à la XIXe dynastie.
À Saqqarah, l'architecte du roi Djeser, Imhotep, eût l'ideé de transposer dans la pierre, matériau durable, les édifies funéraires primitifs à base de bottes de roseaux et de briques de terre crue. Ainsi s'éleva une réplique intemporelle de la ville des vivants, la mastaba. En arabe ce mot signifie: "banquette quadrangulaire".
Nous somme dans la troisième salle du mastaba d'Idout fille d'Ounas, roi de la Ve dynasties. Le défilé des porteurs d'offrandes présente des oies du Nil, ailes déployées. En bas, trois serviteurs s'apprêtent à sacrifier un boeuf. La scène est d'un réalisem saisissant: langue pendante, pieds postérieurs ligotés, long couteau qui va ouvrir le ventre...
Dans la dernière salle on assiste au dépeçage de l'animal. Le dieu funéraire Sokaris (d'où vient Saqqarah) veille sur la scène.